With..

mercredi 3 février 2010

Cette belle et grande blonde qu'on appelait Blondie.

Les pieds sur une planche à clous
Je t'ai vu marcher.
Il y a avait ce type aussi
Qui se mordait le poignet de la main droite
et qui tenait une poubelle de la main gauche
non ce n'était pas toi
toi tu étais belle,
tu étais grande
et on t'appelait Blondie.

Notre liberté c'est le vide.

Toi tu étais cette belle et grande fille
en talons aiguille sur un escabeau
Un pinceau dans la main droite
un pot de peinture dans la main gauche
et tu écrivais sur tous les murs.
Toi tu étais cette belle et grande blonde
celle que l'on appelait Blondie.

Tu n'as jamais aimé les histoires d'amours.

Et si j'écris
c'est parce que j'ai toujours rêver de peindre.
Alors j'aligne des lettres comme des toiles.
Les unes après les autres
avec leur singulière forme
Je les alignes
Chaque lettre est une toile
chaque texte est un vernissage.


Mais toi, Blondie. Cette belle et grande blonde.
Toi tu peignais de minuscules et magnifiques
lettres
sur le grand mur qui t'attendais.

Et derrière les bulletins de salaires.
« Hey docteur. Hier t'es mort »

Une nuit, il y avait un type sur le trottoirs
qui déambulait dans la rue
Le long des arbres majestueux.
Il a vu une fille qui alignait des mots
Les uns derrière les autres
Sans queue ni tête.

« L'oeil du poulet se cuit 15 minutes à feu doux. »

De jalousie.
Il lui a percé le dos avec un couteau.
Puis la poitrine.
Il a transpercé cette belle et grande blonde
Celle que l'on appelait Blondie
et dont le sang
remonte les caniveaux.
Allongée et seule
T'aurais pu crever en plein carnaval de Rio
Rien n'aurait changé
Tu contemples ton sang
Il ne te restait que quelques secondes
pour respirer
pour rêver
pour créer
tu ne cries pas
tu ne pleures pas
tu ne pries pas
Non!
Tu observais ton sang
remonter les caniveaux
parce que tu savais
qu'après l'agonie vient le néant
toi, tu le savais.
Toi tu étais cette belle et grande blonde
bourrée de coke
Celle qu'on appelait Blondie
Celle que je n'ai jamais connue.
Il pleut maintenant.
Alors je ferme les yeux.

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