With..

dimanche 7 novembre 2010

(Prologue²)Ceci n'est pas un poème.

Moi aussi
j'aurais pu sniffer des rails de coke entre les seins
d'une putain serbe ramassée au coin d'un caniveau
ivre morte.

J'aurais pu déambuler au travers des rues,
et m'asseoir au comptoir d'un bar
commander une vodka, un whisky
et les clients auraient dit « regardez c'est l'autre écorché vif »

J'aurais pu cogner sur des types
juste parce que la forme de leurs nez ne me plaisaient pas
et j'aurais voulu, pour rendre service, l'aplatir.
Parce que plat, c'est mieux
Parce que je suis comme ça.
Je rends des services.
Je bosse dans le tertiaire.

J'aurais pu me laisser pousser la barbe
pendant des semaines et des mois et des années
ne pas me laver non plus
et puis retrouver des restes de bouffes dans ma barbe
qui pousse depuis des semaines et des mois et des années.

J'aurais pu être invité dans des émissions de divertissement
Dans lesquelles j'aurais craché par terre
Où j'aurais utilisé ma bile à meilleur escient
comme pour descendre d'autres écrivains
moins doués.

J'aurais pu avoir la même tronche qu'un cendrier.

On aurait pu adapter mes livres au cinéma
On aurait pu les transformer en une grosse daube
pour adolescent boutonneux.
On aurait pu étudier mes bouquins
Et puis je serais venu écouter ce qu'ils ont à dire
ces intellectuels
puis j'aurais balancé une de mes pompes au travers de leur gueule
j'aurais crier « Vous n'êtes qu'une bande de cons. Et je vais tellement vous botter le cul que votre bouche sentira la merde. »
je me serais levé
je serais parti.

Un cendrier que tu utilises pour écraser tes clopes.

J'aurais pu voler la virginité à de jeunes filles
nommées Virginie ou encore Sophie.
Elles auraient de petites paires de fesses
et peut être une grosse paire de seins.
Elles auraient pu venir chercher un autographe
et elles auraient trouver mon sexe
que j'aurais posé sur la table.
Parce que je suis comme ça moi.
Pudique. Et poli. Je fais les présentations d'abord.

J'aurais pu retourner dans ce bar.
Et les clients auraient dit « Hey. Le revoilà. Il a l'air plus léger cette fois l'écorché vif. »
J'aurais pu être un putain de don juan
J'aurais pu être le kleptomane de ton cœur.
Mais mes mains sales n'allaient pas dans les tiennes.
Et ceci n'est pas un poème
et je ne suis pas un poète.

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