Nos amours s'envolent comme des pavés dans la gueule
Puisque des cris de la révolution nait la collaboration
Puisque nous nous sommes seulement bon à l'adaptation
Nous oublions qu'ici, maintenant, nous sommes seuls.
On a que trop dessiné de marelles au centre des champs de mines.
Et si bien qu'à trop danser sur elles, on en a perdu une jambe.
En attendant, déposons nos mains sur nos sexes
Et écoutons les mitraillettes chanter le macabre
Puis laissons la semence s'écouler lentement...
Lentement...
Fatalement...
Pour que le fruit de l'espoir pourrisse dans un mouchoir
Plutôt qu'il moisisse dans un monde de désespoir.
On a que trop jouer près du feu incendiant nos âmes.
Ne nous reste-il que la justice, que l'on enjambe,
Pour laver nos mains dégoulinantes,
D'un sang impur et suintant,
D'un sang qu'on prie Dieu de nettoyer ?
Mais dites moi, peut-il faire taire les cris ?
Les cris muets qui résonnent dans nos crânes
Et qui font frissonner nos veines,
Avec la lame qui les chatouille.
Dans ce pauvre monde que l'on dépouille,
Où les tanks servent « la paix »
Des casques bleus, qui virent au rouge.
Des dieux qui pleurent.
Des hommes qui prient.
Dans les villes nucléaires
Où le sang polluent les phalanges
Les rétines explosent
Nous sommes aveugles
Et si même les yeux fermés
Le monde continue de tourner
Les enfants crient dans l'ombre
Des étoiles filantes perdus en chemin
Nos tympans se percent
Et la cupidité
Est la seule à jouer ce soir
Et si même les yeux fermés
Nous n'écoutons plus
Les sombres colombes chanter
Les mécaniques ondulatoires
Elles, nous abîment.
Notre peau s'esquinte
Sur de vagues courbes
Notre voix ne s'étend plus
Notre bouche crie pourtant.
Nous la fermons
Silence
…
Au cimetière
Souvent
Les couples
Sont main dans la main.
Et si même les yeux fermés
Je me tourne vers toi.
Et si même les yeux fermés
Je peux voir ton visage.
Au cimetière, tu sais,
les couples
sont main dans la main.
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