With..

mardi 23 février 2010

Ma poésie porte un flingue.

La poésie prend la mer parfois,
pendant ces soirs de grands vents
et avec elle, tout ce qu’elle a construit
L’amour, la Haine et le nouveau monde.
Elle monte ses canons sur les flancs
et pose les mitrailleuses sur le pont
sans oublier son flingue à la ceinture.

La poésie, elle prend sous ses voiles,
son amie, qui sait être fidèle et belle. La plume.
elle, qui tournoie et tournoie dans la cale
dans le fond d’une boîte à musique.
Elle fait jouer ses hanches en rythme
a en faire baver le papier.
et sa poitrine frivole qui saute
et qui tombe aussi.

Elles tournoient, à trois.
Sans moi. Sans nous. Sans vous. Non plus

Puisque la muse me quitte aussi, et vous aussi
préférant jouir des crépuscules haletants
sur un pont baveux
d'une poésie qui porte un flingue.
Pleine de fougue et d’ivresse
elle fait tournoyer sa belle robe
et sa voix mystique fait chanter les vagues.
Fait chanter les nuits.

Il arrive même parfois que le papier
est une érection.

Et nous maintenant ? Hein, et nous ?
Qu'est ce que l'on peut faire nous ?
On fuit. On fuit... On...Fuit
Comme si c'était pour toujours
On court. Toujours plus vite
Et toujours plus loin.
Toutes les routes ne mènent pas à Rome.
Mais la plupart peuvent mener la fuite.


Puis elle revient, la poésie
assise sur une boîte,
une boîte à musique.
Un flingue à la main.

Elle revient un de ces soirs de grandes pluies
avec son flot immortel et grandissant
d’amour, de Haine et de nouveaux rêves.
Elle nous agite. Elle nous abîme.
nous esquinte les hanches.
derrière ses lunettes noires
de retour. Un 9 millimètres
toujours dans la main
posé sur nos tempes
et l'index sur la gâchette
« Allez gamin. Ecris. Abrutis. »

Pendant ces nuits de grandes pluies,
la pleine Lune comme lampe de chevet
c’est l’encre qui coule dans les caniveaux
car ce sont nos tripes qui flottent dans les nuages.
l'estomac étalé sur la table.
Avec la moitié d'une bouteille de scotch en son coin.
L'autre moitié vide dans le foie.



A notre âme, la poésie
à notre âme de poète.

Fidèle et écorché.
Passionné.

A vous mes ami(e)s. Ou hainemi(e)s.
When I talk to you. I'm drunk.

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