With..

mardi 2 février 2010

Cet homme qui a vendu son âme au bonheur.

Jadis
il était
plus ou moins
écrivain
mais maintenant
il rigole et s'amuse beaucoup
quand il lève les yeux
c'est pour regarder le ciel
qu'il trouve beau
lorsqu'il brille et
qu'il est dégagé de nuages
et
il trouve la vie plutôt
chouette.

Il ne boit plus
ne fume plus
et n'est de ce fait
plus un écrivain.

De temps en temps son éditeur l'appelle
comme il ne répond pas
il vient le voir
il se nomme Chuck
et rappelle souvent à l'ex-écrivain
qu'il a un contrat à respecter
et de la thune à gagner, à faire gagner.

Il fût un temps où l'écrivain
aimait écrire
il trouvait qu'il n'y avait
nulle part sur terre
et ailleurs non plus
un métier où on gagnait
autant d'argent
à seulement
poser
son énorme paire de couilles
sur une page blanche.
Il se savait un escroc
et il s'en vantait
auprès des femmes
qu'il soûlait
baisait
et foutait à la porte.

Il était de ces écrivains
maudits-moderne.

Ses longs cheveux rêches
passaient
au dessus de son front
qui était plié
à de nombreux endroits
et marqué de plusieurs
cicatrices
souvenirs des bagarres d'ivrognes
ses cheveux, ils tombaient
sur ses yeux sales,
recouvrant ses larges sourcils
blancs aux bouts
et bruns aux bases
sous lesquels pendaient
le regard de cendres
de ses petits globes oculaires
noirs
et suintant sur
d'énormes cernes sombres,
caché par une grosse
paire de lunette
noire
qui débordait sur un nez
rond et marqué deux épais gouffres
profond comme vide,
qui touchaient les bords de ses lèvres
fendues,
du sang s'échappait parfois de ses fentes
et venait se glisser le long
de son menton que les poils
avaient envahi il y a
une éternité.
Ils étaient bruns aux bases
et blancs aux bouts.
Ils étaient à l'image du porteur
titubant
et tombant
sur son cou plissé
dont la peau pouvait
presque
toucher ses tétons
souples et disgracieux
avec le comportement d'un pendu
il pendait
et pointaient
et se balançaient
comme deux flèches molles
depuis le sommet de
deux pectoraux
flasques
une cicatrice sur le droit
montrait qu'il avait été
emboîté à l'envers
et que son coeur
lui avait été retiré
Ses deux tétons
au sommet d'un mont Everest
qui subit les
intolérables
outrages
du
temps
et qui dirigeaient le regard,
celui des autres,
vers son ventre
gonflé de bière et d'excès
qui recouvrait son
ridicule phallus
en grève.

Tout en lui indiquait le sol.
Il était comme la putain
de Tour de Pise
à chaque seconde
de chaque minute
de chaque heure (et caetera)
il menaçait de foutre
sa tronche cramoisie
dans une flaque de pisse.



il a vendu son âme au bonheur
n'étant plus
qu'un
laisser
pour
compte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire